le temps passe...prenons quelques minutes! jouons! [PV Riki/Aiko]

Inlassablement les journées défilent. Le temps passe et les aiguilles tournent dans leurs montres et horloges indéfiniment. Il est assez étrange de constater comme le temps passe vite mais aussi lentement ici. Les journées passent comme sur terre, mais les habitant du seireitei eux ne vive pas à la même allure. Cela doit faire à présent une bonne centaine d’année que Rikichi fier et hyperactif vice-capitaine porte ce visage d’adolescent pré-adulte. Comme il avait gardé un visage d’enfant des années durant avant. Et pourtant cela faisait bien une centaine d’année qui venait se découlée. En se rappelant des rares missions sur terre lorsqu’il n’était qu’un simple shinigami, les personnes qu’il avait croisées ces jours là doivent tous êtres morts aujourd’hui ou alors… totalement sénile et incapable de faire le moindre geste.

Le « jeune » brun poussa un long soupir alors qu’il regardait de nouveau l’horloge miniature posé sur un meuble à rangement de son bureau. Puis il se demanda pourquoi il pensait au temps, chose bien trop philosophique pour lui pourtant. Ha oui… en cette soirée fraiche, son travail fini, son capitaine au manoir, Rikichi s’ennuyait. Il était accouder à la fenêtre et observait le soleil amorcer sa longue descente laissant la place à la lune. Diamant magnifique dans le ciel perlé d’étoiles. Pour une fois qu’il était à jour dans sa paperasse il aurait aimé que le temps passe plus vite. Il aurait put faire un tour à la chambre 46, visite de routine pour bien vérifié que la sécurité était bien en place et que ceux qui en étaient chargé ne roupillaient pas, mais à quoi bon. Maintenant que cet endroit n’intéresse plus Aizen, Rikichi ne pensait vraiment pas que quelqu’un d’autre veuille vraiment l’attaquer. et son dernier argument faisait référence à la confiance qu’il avait en ses subordonné. Il poussa un nouveau soupir, et lança un énième regard à la pendule. Deux minutes… il ne s’est écoulé que deux minutes !! et quand il y repense le matin les aiguilles défilent comme des folles transformant les minutes en secondes ! Alors qu’il avait l’impression de flemmarder que quelques minutes !

Il se lassa enfin du paysage, et referma la fenêtre. Que pouvais t-il bien faire ? Il se dirigea a son bureau, remarquant le bordel peu descriptible qui s’y trouvait. Papiers mélangés, pinceaux a encre non rangers, une bonne dizaine de mangas recouvrant les documents éparpillés, une boite de gâteaux qu’il avait commencé aujourd’hui mais qu’il n’avait toujours pas fini, seul un petit coin sur son bureau avait été épargné. Dans ce coin, une photo de son capitaine qu’il avait réussit à prendre à son insu, et qu'il préférait le plus. La pile des papiers a faire aujourd’hui n’avait pas sa place sur le bureau déjà bien bordélique, il les avait posé à coté, a même le sol. Il s’assit sur sa chaise et observa se fourbie avec une moue une mine découragé sur le visage. Même sa chambre était plus propre ! Il devait vraiment faire le tri, et en même temps… il n’avait pas grand-chose d’autre à faire.

Il prit donc son courage à deux mains et se mit à la tâche. Il regarda chaque document les classant par catégories, documents à garder, documents a jeté, document à rendre qui aurait dut être rendu il y au minimum un mois, il rangea ses fins pinceaux, et prit ses mangas pour les ranger dans un des tiroirs de son bureau ni vu ni connu. Il ouvrit le dit tiroirs…

-JENNIFERRR !!!

Au fond de son tiroir, placer soigneusement au dessus de quelques papiers vierges, un papillon accroché au bout d’une ficelle, aux couleurs vives prenait la poussière ici depuis de longues années. Combien de temps n’avait-il pas touché ce papillon artificiel ? Combien de temps n’avait-il pas sortit sa célèbre tirade pour attirer les papillons vers lui ? Et combien de fois n’avait-il pas brandit fièrement l’objet de sa ruse au dessus de sa tête ? il prit avec précaution son bien, le regard rempli de nostalgie et la lèvre inférieure tremblante d’émotion. A présent il ne se servait plus de Jennifer. Les papillons après de longues années de galère consentait enfin à lui obéir ne serais-ce qu’un peu. Même si souvent encore il devait s’y reprendre plusieurs fois.

Apres de longues minutes a pensé au passé qui était a présent si loin, il reposa son précieux papillon au fond de son tiroirs et posa sa petite pile de mangas de façon a ne pas écraser son souvenir. Son bureau était bien plus propre, on voyait de nouveau le bois du meuble qui était auparavant cacher par les piles de feuilles. Il ouvrit les autres tiroirs a la recherche d’autres souvenirs qu’il avait conserver, et tomba sur un jeu de carte. Quand s’était-il fourni de ce jeu déjà ? Sûrement lors d’une de ses virées en compagnie d’Hanatarou sur terre. il fixa le paquet bleu un moment et une idée germa dans son esprit. Cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas taquiné la vice-capitaine de la cinquième division, et puis à défaut de l’enquiquiné, ils pourront toujours discuter tout en jouant un petit jeu de carte qu’il avait appris. Fier de son idée, il sauta sur ses pieds, sortit de son bureau en fermant derrière lui, et se dirigea impatiemment vers la cinquième division.

Arrivé devant celle-ci, il se concentra sur l’énergie que dégageait celle qu’il surnommait « koko-chan » ou « sorcière », reiatsu trouvé, il fonça à sa rencontre se faisant le plus discret possible. Il n’avait toujours pas oublié la petite frayeur qu’elle lui avait infligé lors du « sauvetage de leurs capitaines partis au hueco » et avait bien envi de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il la trouva dans la salle de repos des shinigamis, occupée par elles seules. Il avait pris soin de cacher au mieux son reiatsu, et il se pencha sur le coté afin d’observer la pièce a travers la porte entrouverte. La jeune fille était là, assise sur un canapé. Et Riki se demandait bien ce qu’il pouvait faire pour la surprendre. il eut une idée. il se mit en position, craignant tout de même que ce qu’il entreprenait rate ou lui explose a la figure mais il prit le risque.

*koko-chan prépare toi je vais te rendre ton kido préféré que tu aime tant me jeté ! *

Il prit une inspiration et murmura en se concentrant

Hadô no 15 ! Himei !

Et le kido parti… Comme il fallait s’en douter, pas du tout comme l’aurait espérer Rikichi. le kido rebondit sur le mur et fila dans le couloir a toute vitesse répondant son cri sorti tout droit des enfers dans toute la cinquième division. Le vice-capitaine de la 16ème en avait aussi fait les frais. Un peu abasourdit, tomber sur son arrière train par terre il regardait presque choqué devant lui.

Les heures, les minutes, même les secondes semblaient plus longues que les précédentes. Ainsi filaient les journées interminables de la vice-capitaine de la cinquième division, des journées ennuyeuses sans même une pile de paperasse à remplir pour sa division. Sa capitaine s'occupait des moindres petites tâches, qui ne se montraient d'ailleurs pas nombreuses. Et bien évidemment elles étaient toutes deux sous l'interdiction de quitter le Seretei pendant un petit moment. L'évenement survenu quelques jours plus tôt, leur "petite visite" au Hueco Mundo, restait toujours dans les mémoires. Rikichi et elle avaient réussi de justesse à y aller, un certain capitaine blond ayant essayé de les en empêcher, mais au final ils y étaient arrivés en compagnie d'Hanatarou.

Aiko se redressa, refusant de ressasser une fois de plus ce qui s'était passé. Elle avait besoin de bouger un peu, d'agir, plutôt que de rester ainsi allongée sur son futon à réflechir. Elle se leva et lança un regard critique à son reflet dans le miroir. Elle avait passé la matinée en chemise de nuit, chose peu courant pour la jeune femme d'habitude si responsable, mais personne n'avait semblé avoir besoin de son aide, donc elle n'avait aucun regret. Elle passa une main rapide dans ses cheveux en pagaille et remarqua qu'ils semblaient plus clairs qu'auparavant. Etait-ce parce qu'elle passait à présent ses journées à se ballader plutôt qu'à rester enfermée dans son bureau ? Sûrement. Elle esquissa un petit sourire. Après tout cette teinte brune lui allait plutôt bien, et faisait peut-être ressortir un peu moins les étranges couleurs de ses yeux. La vice capitaine se retourna et lança un regard circulaire dans sa chambre. Depuis combien de temps ne l'avait-elle plus rangée ? Elle ne preferait pas connaître la réponse à cette question... Ses yeux se posèrent sur son placard entrouvert, d'où dépassait le bout d'un chapeau, souvenir de se dernière visite terrestre en compagnie de Matsumoto Rangiku. Elle s'approcha doucement, s'accroupit, et saisit l'accessoire entre ses mains. Elle n'avait pas vraiment envie de revetir son kimono de shinigami aujourd'hui, de plus il y avait peu de chance qu'elle croise qui que ce soit, alors pourquoi pas montrer un peu de coquetterie pour une fois ?

Quelques petites minutes plus tard, Aiko se retrouvait de nouveau plantée devant son miroir, se regardant de la tête au pied d'un oeil critique. Sa tenue était assez... inhabituelle pour une shinigami. Et pourtant, elle lui allait très bien ! Un petit chapeau brun sur le côté de la tête, entouré d'un ruban rouge qui faisait le tour de son visage, caché derrière ses cheveux, pour venir se nouer autour de son cou. Elle portait aussi une tunique brune avec un col blanc, qui descendait jusqu'en haut de ses cuisses, où un pantacourt un peu moulant de la même couleur prenait le relais. Elle avait aussi de longs gants de la même couleur, et de longues chaussettes rouges avec de petits souliers bruns très confortables (image). Elle se demanda si elle allait vraiment avoir le courage de sortir ainsi, mais après tout l'occasion ne se representerai sûrement pas de sitôt, et si elle croisait Matsumoto celle-ci serait contente de voir qu'elle portait les habits qu'elles avaient choisis ensemble.

La vice capitaine reprit ses esprits, décidant qu'elle enverrai simplement un sokatsui à tous ceux qui décideraient de lui faire des remarques désobligeantes sur sa tenue. Elle attrapa son zanpakuto, l'attacha à sa taille, et sortit. Quelques shunpos plus tard, elle se trouvait sur les toits de sa division, courant en compagnie du vent de bâtiments en bâtiments. Bien qu'elle prenait un grand plaisir à se laisser porter par ces courants d'airs, Aiko resta tout de même attentive et jetait regulièrement des regards vers le bas des murs, vérifiant que tout se passait bien dans sa division. Evidemment, personne ne la vit. Elle ralentit un peu en arrivant à la hauteur du bureau de sa capitaine, mais reprit aussitôt son pas rapide. Elle n'allait sûrement pas la déranger maintenant, Hitsugaya-taichô devait être occupée... Elle continua donc son chemin, ne faisant que des arrêts rapides comme des éclairs, bien qu'elle ne pouvait s'en vanter, étant beaucoup moins rapide que la déesse des shunpos : Shihouin Yoruichi. Elle n'était peut-être pas la meilleure, mais s'en fichait pour l'instant, tant qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec ses shunpos.

Arrivée dans un coin vide de sa division, elle se laissa gracieusement tomber à terre, et jetta un rapide regard autour d'elle. Bien vite elle identifia sa position, et se reprocha de se montrer aussi prudente. Après tout elle devrait plutôt profiter de ces journées vides comme de vacances plutôt que de se montrer aussi énervée en permanence. Elle respira un bon coup pour se calmer un peu, et se tourna vers la porte sur sa droite. Il s'agissait là de la salle de repos, qui se trouvait souvent vide dans cette division, la plupart des shinigamis preferant se rejoindre sur les terrains d'entrainement. Elle sonda rapidement l'endroit, et ne fut donc pas étonnée de n'y sentir aucun reiatsu. Aiko n'hésita pas plus et ouvrit la porte, la refermant doucement derrière elle une fois entrée. Elle se dirigea aussitôt vers le canapé et s'y laissa tomber avec un petit soupir. Elle resta ainsi assise un instant, sans trop savoir que faire. Elle défit ensuite doucement son chapeau et le posa sur ses genoux, secouant un peu la tête pour remettre ses cheveux en place. Elle lança un bref regard autour d'elle et constata avec un peu de deception que la salle était vraiment vide. Pas même un livre laissé là par quelque personne un peu tête en l'air. Elle soupira et s'enfonça un peu dans le canapé, laissant sa tête se reposer contre le dossier en fermant les yeux. Quelle journée calme...

Elle n'aurait jamais pensé ces derniers mots si elle avait su ce qui allait se passer ensuite. Ayant laissé par idnavertance un peu de son reiatsu trainer, un certain vice capitaine l'avait suivit jusqu'à cette salle, et preparait à présent un mauvais coup... Elle ne l'entendit pas ouvrir la porte, ni murmurer l'incantation. Son hadô maladroit, par contre, elle l'entendit. Et ne fut pas la seule. Le Himei retentit et résonna non seulement dans la pièce, mais également dans toute la division. Aiko sursauta un bref instant, mais sa première réaction fut de se préparer à lancer un sokatsui en direction du lanceur du hadô qui avait osé créer autant de grabuge. En se retournant, elle ne fut qu'à moitié surprise de découvrir Rikichi, assis par terre, completement abassourdi. Elle soupira de nouveau et baissa la main, s'avançant d'un bon pas vers lui. Les membres de sa division ne s'inquiéteraient pas, ils penseraient sûrement à un entrainement au kidô un peu râté, rien de plus. Elle se pencha pour regarder le causeur de trouble droit dans les yeux, les mains sur les hanches, sans remarquer qu'elle avait fait tomber son chapeau auprès du vice capitaine. Elle lui lança un regard noir, pourtant moins effrayant que ceux auxquels le jeune homme était habitué.

- Puis-je savoir ce qui nous vaut l'honneur de vous reçevoir ici, senpai ?

Depuis l'incident au Hueco Mundo, ils ne s'étaient que peu reparlés, mais la jeune femme avait déjà reprit l'habitude de vouvoyer son senpai et de s'adresser à lui poliment, malgré tous les problèmes qu'il lui créait.

Il aurait dut s’en douter. Il n’avait jamais été bon au kido, et en vérité, il n’avait jamais essayé de s’améliorer dans cette matière. Ce qui l’intéressait à l’époque était de ressembler à son idole et donc il s’était surtout entrainer au Zanjutsu sans faire attention au reste. Mais à présent, il récoltait le résultat de sa méprise. Il avait fuit le kido toute sa vie il en payait le prix. Et bien entendu l’effet de surprise était à présent gâché. Avec un tel vacarme toute la division devait être maintenant au courant de sa présence ici. Toujours au sol, il se frotta l’arrière train avec une grimace et se figer lorsqu’une ombre le recouvrit. Devant lui une paire de jambe recouvert non d’un Hakama mais de ce qu’il pouvait identifier être un pantacourt ? Lentement, appréhendant ce qui allait se passer dans les quelques minutes qui suivent, il leva la tête vers le haut pour découvrir le visage irrité de la vice-capitaine de la cinquième division. Il remarqua l’étrange habit qu’elle portait. Cette tunique était loin de l’habit habituel de shinigami ou même des kimonos qu’ils se permettaient de porter hors de leurs services. Non s’était des vêtements venant tout droit du monde des humains. Et il devait l’avouer Aiko Tsubasa était ravissante dans cette tunique, même si il ne dirait a voix haute pour rien au monde ! il en oublia presque la situation délicate dans laquelle il se trouvait, il la regardait de haut en bas puis de bas en haut, observant chaque détail de cette tenue peu habituelle qui mettait bien mieux en valeur les formes de la jeune fille. Alors que son regard s’attardait sur les petits souliers bruns, son regard fut attiré par le chapeau qui trainait au sol près de lui, la vice-capitaine avait sûrement oublié sa présence sous la colère.

-Puis-je savoir ce qui nous vaut l'honneur de vous recevoir ici, senpai ?

Il cligna des yeux se reconnectant à la réalité, et releva de nouveau le regard pour croiser celui d’aiko qui ne disait rien qui vaille. Il prit le chapeau d’une main et se redressa d’un souple bond, en lui tendant son bien un sourire gêné aux lèvres.

-haha je suis désolé Aiko je ne pensais pas qu’il partirait comme ça ce kido ! il me faut vraiment des cours ! mmhh… et bien en fait…

Un grand sourire heureux, enfantin, comme il avait souvent sur les lèvres lorsqu’il était de bonnes humeur, il transforma bien vite se sourire en sourire espiègle, et entra dans la pièce sans même attendre l’invitation de sa collègue. Il se tourna vers elle et débuta les explications.

-Et bien je m’ennuyais !! Donc je suis venu te voir ! Sympa ne ? J’ais aussi apporter ça ! Il sortit le jeu de carte de sa poche et le lui montra, puis il continua enjoué. Tu connais le poker j’espère ou ce seras la galère a expliqué ! Moi j’ais appris ce jeu au monde des humains ! si on faisait une petite partie ?

Il se laissa tomber dans l’un des canapés qui entourait la table et posa le paquet de carte sur cette dernière.

- Mais… ce ne seras pas un poker simple ! Toute ta division serait sûrement déçue de savoir que tu t’est défilé devant un simple jeu de carte pas vrai ? Alors vas-tu relevé mon défi ?

S’était bien la première fois qu’il se laissait allez au chantage, mais il s’ennuyait tellement qu’il serait capable de tout pour faire céder la petite Koko-chan. Après quelque secondes de silence il continua.

- Tu connais sûrement le strip poker ? et bien nous on va jouer a une variante, au lieu d’enlever nos vêtements, le perdant devras boire un verre de sake jusqu’as que l’un de nous ne soit plus en état pour même tenir droit ses cartes…alors?

Son sourire amusé toujours présent aux lèvres il attendit avec impatience que la fukutaicho se décide. Ce seras ainsi une petite vengeance personnel de la voire perdre et donc bourré, et il allait sûrement la nargué un moment avec ça. Quand a lui il n’avait pas peur de perdre après tout il était assez doué a ce jeu, et il avait appris le bluff il pourrait donc s’en sortir convenablement.

Le léger tintement qui irritait ses tympans suite au kidô disparut bien vite, mais ce petit désagrément renforça un peu le regard noir qu'elle lançait à son senpai, qui était pour l'instant (pardonnez l'expression) sur le cul, dans les deux sens du terme. Il finit par se reprendre un peu et son regard hagard disparut. Rikichi commença alors à observer Aiko, de la tête aux pieds, et la jeune fille se rappela alors de sa tenue et rosit un peu en détournant le regard quelques secondes. Elle se reprit bien vite, bien plus vite que son senpai, et continua de le fixer en attendant sa réponse. Le jeune homme se releva alors dans un bond rapide et souple qui étonna sa collègue. Il est vrai que Rikichi était un vice-capitaine depuis un moment déjà, et qu'il était très doué au zanjutsu donc ces capacités n'étaient pas si étonnantes, mais il faisait si souvent preuve de maladresse et de puérilité qu'elle en oubliait parfois qu'il était si fort. La jeune femme prit le chapeau qu'il lui tendait en murmurant un merci, et le garda dans ses bras en hochant la tête à sa remarque sur son besoin de cours de kidô. Son froncement de sourcils disparut dés qu'elle vit la transformation du sourire de son interlocuteur. A cet instant elle ne put que pensait "oho...". Et oui ce sourire ne présageait rien de bon, et bien que jusqu'à présent elle était celle qui tourmentait l'autre dans le duo, à certains moments elle craignait tout de même Rikichi et les plans machiavéliques qui pouvaient sortir de cet esprit. Il s'invita dans la pièce et commença à s'expliquer en se laissant tomber sur un canapé, sous le regard suspicieux de la vice capitaine de la cinquième division.

- Et bien je m’ennuyais !! Donc je suis venu te voir ! Sympa ne ? J’ais aussi apporter ça ! Il sortit le jeu de carte de sa poche et le lui montra, puis il continua enjoué. Tu connais le poker j’espère ou ce seras la galère a expliqué ! Moi j’ai appris ce jeu au monde des humains ! si on faisait une petite partie ? Mais… ce ne seras pas un poker simple ! Toute ta division serait sûrement déçue de savoir que tu t’est défilé devant un simple jeu de carte pas vrai ? Alors vas-tu relevé mon défi ? Tu connais sûrement le strip poker ? et bien nous on va jouer a une variante, au lieu d’enlever nos vêtements, le perdant devras boire un verre de sake jusqu’à ce que l’un de nous ne soit plus en état pour même tenir droit ses cartes…alors?

Aiko avait eu bien raison de se méfier, son senpai était d'humeur diabolique et évidement cette humeur ne pouvait que retomber sur elle, qui l'embêtait si souvent. Mais là tout de même, il y était allé fort. Bien que la jeune femme connaisse un peu le poker, elle n'était pas très confidente à ce jeu... Et tout aurait été tellement plus simple si ça avait été un simple poker ! Bien sûr s'il avait proposé un véritable strip poker elle l'aurait aussitôt assommé à coups de Sokatsui, mais là c'était différent. Il lui était impossible de refuser devant une telle provocation, et elle ne doutait pas que son collègue ne tarderait pas à répandre la rumeur, elle devait donc jouer. Et il était bien évidement impossible de laisser savoir à Rikichi qu'elle ne tenait pas, mais alors absolument pas du tout l'alcool. Frustrée, elle serra son chapeau dans ses bras un instant, puis lança à Rikichi un regard noir qui lui signifiait largement qu'elle lui ferait payer ceci. Après tout, il suffisait qu'elle ne perde pas ! En espérant que le jeune homme ne soit pas trop doué à ce jeu de cartes...

Elle alla s'asseoir en face de lui, en croisant les jambes et en posant son chapeau à ses côtés, le regardant toujours d'un air menaçant mais surtout frustré et légèrement boudeur. Elle croisa ensuite les bras sur sa poitrine en laissant échapper un petit "Hmph", avant de faire la moue un moment. Elle décida alors de prendre la parole.

- D'accord, j'accepte, ce n'est pas comme si j'avais le choix de toute façon ! Je connais les règles à peu près, je m'en souviens plutôt bien en tout cas, donc ce n'est pas la peine que tu m'expliques...

Elle détourna le regard, et essaya de se calmer un peu en sentant la frustration monter en elle. Ce n'est pas comme si elle avait déjà perdu ! Mais tout de même, elle espérait qu'elle tiendrait plutôt bien aux tasses de sake... Elle ne voudrait en aucun cas se montrer complètement saoul devant Rikichi ! Aiko retourna son regard sur son senpai, se demandant comment la situation avait pu changer aussi radicalement, et poussa un petit soupir. Elle remarqua alors qu'elle avait cessé de le vouvoyer, mais elle n'en avait plus aucune envie maintenant qu'il l'avait piégé aussi de façon aussi fourbe !


- Je vois que tu as déjà les cartes... Ne comptes pas sur moi pour fournir le sake et les coupes, ce n'est pas dans mes habitudes de boire et de garder des bouteilles en réserve...

Elle espérait fortement qu'il ne se soit pas fourni chez Matsumoto, qui gardait des bouteilles de sake vraiment très forte, du moins trop forte pour la jeune femme... Elle songea alors désespérement qu'elle aurait mieux fait de rester couchée ce jour-ci...